Fils tenseurs
Les fils tenseurs visent à remettre en tension les zones relâchées de la peau du visage et du cou, et à soutenir les tissus sous-cutanés affaissés. Ils cherchent à produire un effet « lifting » sans chirurgie, grâce à l’implantation de fils (généralement crantés ou munis de points d’accroche) sous la peau. Il est ainsi possible de lutter contre l’affaissement qui s’installe avec l’âge (la ptôse), en « remontant » les tissus cutanés affaissés.
Un fil tenseur, c’est quoi ?
La mise en tension de la peau par implantation de fils dermique a commencé il a plus de 40 ans avec des boucles et des noeuds placés sous la peau par une incision, réalisant des points d’accroche, faits avec des fils de suture au catgut ou en nylon. Notez bien, au passage, que l’ancienne technique des « fils d’or » n’est pas une technique de mise en tension et d’accroche des tissus. Elle a été largement abandonnée par les médecins.
Les premiers fils utilisés étaient donc non résorbables (ou permanents). Depuis, des fils spéciaux sont apparus : crantés, à cônes, spiralés, etc… permettant une introduction par un trou d’aiguille, et une accroche peu invasive.
Puis sont apparus les fils résorbables, fonctionnant sur le même principe mais s’éliminant totalement avec le temps. Ils sont synthétiques : acide polylactique, polydioxanone (PDO)…
Tous ces fils sont généralement bien tolérés et non allergisants.
Les deux types de fils, permanents et non permanents, sont deux concepts très différents.
Les fils permanents peuvent être considérés comme un lifting mini-invasif mais qui n’enlève pas la peau, pour des relâchements peu importants. Les fils non permanents (résorbables) entrent dans les gestes mini-invasifs et permettent d’obtenir un effet liftant transitoire. Ils peuvent être reposés tous les 1 à 2 ans et leur effet est cumulatif. Ils peuvent être facilement associés à des injections d’acide hyaluronique de comblement pour restaurer des volumes du visage perdus.
Comprenez qu’il existe de nombreuses variantes de pose de fils, plus ou moins complexes, parfois même chirurgicales. En pratique, aujourd’hui, les fils résorbables sont certainement les plus utilisés (à cause de leur simplicité d’emploi, et le geste plus léger, même si leurs résultats sont moins durables).
La pose de fils, pour qui ?
En général, la bonne indication est le début d’affaissement que l’on constate sur son visage autour de 40 à 50 ans. Un relâchement important (ptôse), ou une peau ayant perdu sa tonicité, sont plutôt des indications de lifting chirurgical ou de peelings profonds, sinon les résultats risquent d’être décevants.
Redessiner l’ovale du visage, remonter des bajoues, atténuer des plis d’amertume et les sillons nasogéniens… sont les indications principales. Les fils sont aussi intéressants pour traiter le regard triste ou l’air fatigué, dus à l’affaissement des pommettes ou des sourcils.
Technique d’implantation des fils
Dans un premier temps, le visage est examiné afin de repérer le trajet et le nombre de fils à poser, et d’effectuer un tracé préalable.
Une petite anesthésie locale est faite sur les trajets prévus.
Ensuite, pour la plupart des fils, l’introduction sous la peau se fait à l’aide d’une simple aiguille (ou d’une micro-canule dont la pointe est mousse), ce qui ne laisse aucune cicatrice. Certaines techniques plus complexes, notamment avec les fils non résorbables, peuvent nécessiter des petites incisions de la peau.
Les multiples aspérités des fils (qu’ils soient crantés, barbelés ou munis de petits cônes) vont « s’accrocher » sous la peau un peu « comme du velcro », sans nécessiter de suture.